femme en chaise roulante

Le handicap moteur

Selon les données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), il y a 850 000 personnes affectées par une situation de handicap moteur. Ce sont des personnes qui peuvent avoir recours à un appareillage, une béquille, un déambulateur ou un fauteuil roulant pour se déplacer.

Qu’est-ce qu’un handicap moteur ?

Un handicap moteur se traduit par une déficience affectant l’appareil locomoteur. L’appareil locomoteur englobe les organes qui permettent à l’être humain de se mouvoir physiquement. Il s’agit du système musculaire, des articulations des membres, de la colonne vertébrale, des os, des ligaments, des tendons. Il y a une atteinte partielle ou totale de la motricité des membres inférieurs et / ou supérieurs. 

Un handicap moteur se traduit par une incapacité motrice affectant la motricité, le mouvement, la locomotion et / ou la préhension. On parle de handicap moteur en face d’une aptitude limitée à se déplacer, à exécuter des taches manuelles ou à mouvoir certaines parties du corps.

Un handicapé moteur, c’est une personne qui perd l’usage de ses membres inférieurs. C’est le cas d’une personne qui souffre d’une paralysie des jambes (paraplégie) ou d’une paralysie des jambes et des bras (tétraplégie). Avec la situation de handicap moteur, le sujet peut avoir besoin ou recourir à :

  • une aide technique (un fauteuil roulant manuel ou électrique, un déambulateur, une canne, une béquille, etc.) pour se déplacer ; 
  • une tierce personne ou d’un auxiliaire de vie pour la gestion de certaines activités de la vie quotidienne.

Des origines de la déficience motrice 

handicap moteur
Les personnes en fauteuil roulant ne sont pas les seules porteuses d’un handicap moteur. Un handicap moteur peut affecter une personne à divers degrés, variant en fonction des causes et des manifestations ou des conséquences du handicap. Globalement, il s’agit d’une déficience de l’appareil locomoteur.

Le handicap moteur se caractérise par une déficience motrice liée à une ou plusieurs causes.

Les affections ostéo-articulaires

Ces affections qui touchent les os, les articulations et les tissus associés (ligaments, tendons) limitent la mobilité et la dextérité. Elles se manifestent par diverses pathologies et atteintes qui provoquent des déficiences motrices. Il s’agit de : 

  • pathologies invalidantes (l’arthrose) ; 
  • affections inflammatoires systémiques (la polyarthrite rhumatoïde) ;
  • l’ostéoporose, de l’ostéogénie ou des anomalies au niveau de la formation de l’os ; 
  • la scoliose ou la déformation de tout ou partie de la colonne vertébrale ; 
  • des troubles musculo-squelettiques qui affectent les tissus mous péri-articulaires (tendons, nerfs, etc.) des membres supérieurs, inférieurs et du rachis ;
  • la lombalgie marquée par des douleurs au niveau des vertèbres lombaires. 

Les maladies d’origine génétique 

Plusieurs pathologies d’origine génétique peuvent induire une déficience motrice en favorisant une perte de la force musculaire. Ce sont n’ les maux suivanrs : 

  • maladie de Duchenne ou dystrophie musculaire qui affecte divers muscles (squelettique, cardiaque, lisse). Elle est associée à des troubles de la marche, à une faiblesse musculaire, à des déficits moteurs ; 
  • ostéogénèse imparfaite qui affecte l’os. Elle est associée à une grande fragilité osseuse.

Les pathologies neuromusculaires 

Ce sont des pathologies qui induisent une perte progressive de la force musculaire ou une diminution progressive de la force contractile des muscles volontaires. Elles se traduisent par la survenue des déformations orthopédiques, des troubles digestifs, d’une insuffisance respiratoire et cardiaque, des troubles de la déglutition et bien d’autres désordres.

Certaines de ces maladies sont d’origine génétique, notamment, l’amyotrophie spinale ou les dystrophies musculaires. D’autres sont caractérisées par une atteinte de la jonction neuromusculaire (myasthénie) ou du nerf moteur périphérique (neuropathie).

Les pathologies médullaires 

Les pathologies médullaires sont caractérisées par une atteinte de la moelle épinière. Cette lésion médullaire peut survenir à la suite d’un traumatisme, d’une infection, d’une pathologie au niveau de la moelle épinière. Elle peut provoquer, une trouble de la conduction nerveuse motrice et sensitive, une paralysie plus ou moins importante des membres. La tétraplégie (atteinte des quatre membres) et la paraplégie (paralysie plus ou moins complète des deux membres inférieurs) sont liées à une atteinte de la moelle épinière. 

Les pathologies ou les atteintes au niveau du cerveau 

Les déficiences motrices d’origine cérébrale peuvent résulter d’une lésion survenant très précocement au niveau des structures du cerveau. Cette lésion peut notamment survenir au cours de la période prénatale ou néonatale. Ainsi, une atteinte du cerveau au cours la période périnatale peut induire une infirmité motrice cérébrale (IMC).

Les atteintes tardives du cerveau peuvent induire une déficience motrice. Cela arrive à la suite d’un accident vasculaire cérébral, d’une tumeur cérébrale ou d’un traumatisme crânien. Et en général, ce dernier est consécutif à un accident domestique, de la voie publique ou survenant  lors de la pratique d’un sport.

Béquilles
Des problèmes d’équilibres amènent plusieurs handicapés moteur à utiliser une ou des béquilles.

Manifestations et conséquences d’un handicap moteur 

Le handicap moteur se manifeste par une limitation fonctionnelle au niveau de la posture, du mouvement, de la mobilité, etc. Il peut se traduire par une déambulation difficile. Il est possible d’observer des problèmes d’équilibre chez le handicapé moteur.

Ce dernier utilise alors une aide technique pour sa locomotion (un fauteuil roulant manuel ou électrique, une canne, etc.). Ce sont des personnes qui marchent mal ou éprouvent des difficultés pour bien marcher. Ainsi, le handicap moteur entraîne des difficultés à divers moments. En voici quelques exemples.

Lors du déplacement

Le handicapé moteur est parfois incapable de se déplacer. Lorsque cette capacité prévaut, elle est réduite dans bien des cas. Cela engendre des difficultés quand il s’agit de se déplacer dans les transports en commun. Pour certains, après le réveil, il n’est pas facile de se lever du lit. Pour d’autres, l’accès à certains endroits ou bâtiments peut s’avérer difficile. Ils ne parviennent pas à franchir certains obstacles et des dénivelés.

Pendant le maintien ou changement de position 

L’adoption et / ou le maintien d’une position debout n’est pas facile pour des handicapés moteurs. Certains ne peuvent tenir sur leur pied, d’autres doivent marcher à quatre pattes. Ils peuvent avoir des difficultés pour conserver une position débout, mais également pour changer de position.

Au moment de la préhension ou de la manipulation des objets

La préhension peut être défaillante avec la perte de la force musculaire qui survient en présence de certaines déficientes motrices consécutives à une maladie musculaire. Il est alors difficile de prendre ou d’attraper certains objets usuels. La manipulation de ces objets peut s’avérer difficile. C’est le cas lorsqu’il s’agit par exemple d’utiliser un stylo, de feuilleter un livre ou d’actionner les poignées d’une porte.